mercredi 19 mars 2014

Retour sur la formation "chez vous" : Les chants du Serviteur



Le CTM peut répondre à vos demandes, paroissiales par exemple, pour des formations "chez vous". C'était le cas en ce début de carême, à la paroisse St François d'Assise (Bourgoin-Jallieu et environs). Isabelle Carlier était invitée comme bibliste pour aider la paroisse à orienter son temps de carême : nous tourner déjà vers le but de notre marche que sera la Passion et la Résurrection du Christ. C'est par la lecture et l'étude, ensemble, des « Chants du Serviteur » dans le Livre d' Isaïe que la soixantaine de participants a commencé ce chemin vers la Semaine Sainte, pendant laquelle ces textes sont proposés par la liturgie.

Au total, ce sont 4 poèmes [1] qui se trouvent dans la deuxième partie du livre d'Isaïe, appelé aussi le "Livre de la Consolation" (les ch. 40 à 55, qui datent de la fin de l'Exil) : trois que nous avons lu ensemble le soir du mercredi des cendres, le 4ème (appelé "le chant du serviteur souffrant", et lu en première lecture le Vendredi-Saint) étant en réserve pour une soirée juste avant la Semaine Sainte, le 9 avril.

Qui est ce "serviteur" dont nous parle Isaïe ? Ce serviteur qui fait l'expérience d'un Dieu créateur et sauveur qui l'envoie en mission et qui sera/est sa force, ce serviteur qui va vivre la fragilité au cœur de laquelle, pourtant, il révélera la splendeur du Dieu unique qui est à ses côtés. Il est à la fois Israël dans sa mission de révéler la lumière aux nations et à la fois ce personnage qui doit rassembler Israël. Il est celui que les premiers chrétiens comprendront comme le Messie annoncé et promis : en lui ils verront une figure et une annonce de Jésus lui-même, mis à part pour rassembler Israël et ouvrir l'Alliance aux nations, Jésus lui-même qui va souffrir comme ce serviteur mais révéler pourtant et ainsi le salut de Dieu.

Relire ces chants du serviteur pour entrer en carême, c'est entendre les espérances et la foi d'un peuple, et c'est fixer déjà nos regards sur le Christ dont on va découvrir toujours et encore qu'il vient accomplir les Écritures de façon étonnante. Le Christ qui porte en lui-même les questions existentielles du peuple d'Israël, celles de ce serviteur en Isaïe, celles de chacun de nous.
Une invitation pour ce carême à entendre le cri de chacun, afin d'être de ces disciples dont la parole qui vient de Dieu peut réconforter et apaiser, de ces disciples qui écoutent et laissent ainsi surgir une clarté de salut qui vient de Dieu lui-même. Une invitation aussi à fixer déjà nos regards sur le Christ qui nous aime jusqu'au bout et qui veut nous redire : quoi qu'il arrive, la lumière peut poindre au cœur de toute ténèbre ; si nous mettons notre assurance en Dieu, quoi qu'il arrive, la vie est/sera plus forte que tout mal et que toute mort, avec Jésus comme ami et compagnon de route. C'est proposé à tous, nous sommes appelés à en être témoins...



[1] dont voici les références : Is 42,1-9; 49,1-11; 50,4-10; 52,13-15 et 53.