Le CTM peut répondre à vos demandes, paroissiales par exemple,
pour des formations "chez vous". C'était le cas en ce début de
carême, à la paroisse St François d'Assise (Bourgoin-Jallieu et environs).
Isabelle Carlier était invitée comme bibliste pour aider la paroisse à orienter
son temps de carême : nous tourner déjà vers le but de notre marche que sera la
Passion et la Résurrection du Christ. C'est par la lecture et l'étude, ensemble, des « Chants du
Serviteur » dans le Livre d' Isaïe que la soixantaine de participants a
commencé ce chemin vers la Semaine Sainte, pendant laquelle ces textes sont
proposés par la liturgie.
Au total, ce sont 4 poèmes [1]
qui se trouvent dans la deuxième partie du livre d'Isaïe, appelé aussi le
"Livre de la Consolation" (les ch. 40 à 55, qui datent de la fin de
l'Exil) : trois que nous avons lu ensemble le soir du mercredi des
cendres, le 4ème (appelé "le chant du serviteur souffrant", et lu en
première lecture le Vendredi-Saint) étant en réserve pour une soirée juste
avant la Semaine Sainte, le 9 avril.
Qui est ce "serviteur" dont nous parle Isaïe ? Ce
serviteur qui fait l'expérience d'un Dieu créateur et sauveur qui l'envoie en
mission et qui sera/est sa force, ce serviteur qui va vivre la fragilité au
cœur de laquelle, pourtant, il révélera la splendeur du Dieu unique qui est à
ses côtés. Il est à la fois Israël dans sa mission de révéler la lumière aux
nations et à la fois ce personnage qui doit rassembler Israël. Il est celui que
les premiers chrétiens comprendront comme le Messie annoncé et promis : en lui
ils verront une figure et une annonce de Jésus lui-même, mis à part pour
rassembler Israël et ouvrir l'Alliance aux nations, Jésus lui-même qui va
souffrir comme ce serviteur mais révéler pourtant et ainsi le salut de Dieu.
Relire ces chants du serviteur pour entrer en carême, c'est
entendre les espérances et la foi d'un peuple, et c'est fixer déjà nos regards
sur le Christ dont on va découvrir toujours et encore qu'il vient accomplir les Écritures de façon étonnante. Le Christ qui porte en lui-même les questions
existentielles du peuple d'Israël, celles de ce serviteur en Isaïe, celles de
chacun de nous.
Une invitation pour ce carême à entendre le cri de chacun, afin d'être de ces disciples dont la
parole qui vient de Dieu peut réconforter et apaiser, de ces disciples qui
écoutent et laissent ainsi surgir une clarté de salut qui vient de Dieu
lui-même. Une invitation aussi à fixer déjà nos regards sur le Christ qui nous
aime jusqu'au bout et qui veut nous redire : quoi qu'il arrive, la lumière peut
poindre au cœur de toute ténèbre ; si nous mettons notre assurance en Dieu,
quoi qu'il arrive, la vie est/sera plus forte que tout mal et que toute mort,
avec Jésus comme ami et compagnon de route. C'est proposé à tous, nous sommes
appelés à en être témoins...
[1]
dont voici les références : Is 42,1-9; 49,1-11; 50,4-10; 52,13-15 et 53.