lundi 21 avril 2014

La réception de Vatican II et les Eglises

En mars 2012 s'était tenu à Paris, à l'Institut Supérieur des Etudes Oecuméniques (ISEO), un colloque passionnant sur la réception du concile Vatican II du point de vue des "effets" pour les différentes Eglises et notamment des appels que ce concile, de l'Eglise catholique, peut être ou provoquer aujourd'hui pour les autres Eglises et pour le dialogue oecuménique.
On attendait avec une certaine impatience la publication des actes de ce colloque tant les interventions furent intéressantes pour une majorité d'entre elles. Signalons par exemple celle de Mgr David Hamid, évêque anglican, celle d'Elisabeth Parmentier, pasteur luthérienne, celle de Mgr Gabriel de Comane alors évêque pour les orthodoxes russes du patriarcat de Constantinople en Europe (depuis décédé et qui témoignait alors avoir quitté l'Eglise catholique à cause des questions liturgiques et notamment de langue et qui aujourd'hui - en tout cas à ce moment là - essayait de faire comprendre à ses fidèles et les communautés qui lui étaient confiées combien il devenait important en terme d'évangélisation de traduire la liturgie orthodoxe du slavon aux langues vernaculaires, en Europe) - son successeur comme évêque pour les orthodoxes russes du patriarcat de Constantinople en l'Europe, Job Getcha, était intervenu lui aussi, au titre du cours qu'il donnait à l'époque en liturgie "comparée", à l'ISEO.
Parmi les contributions importantes, rappelons aussi celle de Mgr Rouet ainsi que la conférence magistrale de Bernard Sesboüé, sur la réception ; l'intervention, également, de Laurent Villemin sur les différentes ecclésiologies qui traversent les textes du concile Vatican II. Signalons enfin la contribution particulièrement marquante pour beaucoup qu'avait été celle de Calin Saplacan, Grec-catholique roumain, sur le concept de "frontière" à partir duquel il avait parlé de la réception de Vatican II au titre des Eglises uniates, pour elles et quant à elles.
Vous l'aurez compris dans ces quelques lignes, ce colloque ut riche et passionnant, même si telle ou telle intervention de départ, plutôt de l'ordre du témoignage, fut moins percutante. Les aptes aujourd'hui publiés sont donc d'un grand intérêt à l'heure où nous célébrons au cours de ces années les 50 ans du concile Vatican II et notamment, en novembre prochain, les 50 ans du décret sur l'oecuménisme et donc de l'entrée officielle de l'Eglise catholique dans le mouvement et la recherche oecuméniques.

Ce livre sera prochainement disponible à la bibliothèque du CTM.

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P. Ch. Delaigue

JOYEUSES PAQUES


mardi 8 avril 2014

L'idée de Dieu, selon Anselme de Cantorbery



Il s'agit de plonger dans la quête la plus intelligente qui soit de l'idée que l'on serait en droit de se faire de Celui à qui l'on donne foi "FIDES QUAERENS INTELLECTUM" et d'en comprendre les limites autorisées : « tu ne feras pas d'image de YHWH » (même mentale). 
L'œuvre d'Anselme a une valeur propre, même s'il a été influencé par Augustin, son Maître. Il a réalisé un progrès considérable non seulement sur ses contemporains et ses prédécesseurs immédiats - quant à ceux-ci un abîme l'en sépare -  mais aussi sur Augustin lui-même.
« Son œuvre contient en germe , pose le fondement du prodigieux développement de la scolastique au XII et XIII ème siècle. Il a formulé la méthode de la scolastique...tracé le programme et désigné le but à la science chrétienne du Moyen-Age. Sans lui , ce mouvement ne serait pas possible. » (A.Koïré) 
L'impulsion de son esprit se sent dans toutes les écoles du Moyen-Age, ses formules sont bien vite devenues traditionnelles. Thomas d'Aquin comme Bonaventure peuvent à titre différent être considérés comme ses disciples et continuateurs de son œuvre.

lundi 7 avril 2014

Geneviève Berail sur l'évangélisme de François d'Assise


Le décès de Jacques Le Goff, dont les leçons ont été si utiles à notre groupe de travail "Culture et théologie au moyen-âge", nous donne l'occasion de communiquer son dernier "apport", au travail de Geneviève Berail sur l'évangélisme de François d'Assise. Il s'agit de la préface, utilisée par Geneviève comme introduction, au livre de Le Goff sur François d'Assise.

Préface 
François d’Assise, personnage historique, contemporain du tournant décisif pour la Chrétienté occidentale des XII°-XIII°s. Ce moment où le Moyen-Age se modernise, devient dynamique, fait bouger la religion et la société. Lieu bouillonnant de ces changements en Occident : l’Italie centrale.

Visitez la galerie des ancêtres... théologiques !



Ces “ancêtres” là ne sont pas du moyen-âge et la plupart d’entre eux sont, grâce à Dieu, encore bien vivants. Mais quand on peut les passer en revue, on a envie de dire, comme Victor Hugo, “J’en passe et des meilleurs” !
La revue de théologie des dominicains lyonnais, “Lumière et Vie”, vient de fermer ses portes, faute d’avoir su devenir à temps site ou blog... Mais elle a eu la bonne idée de publier une longue série d’interviews de théologiens et de théologiennes francophones, catholiques ou protestants. arrivant souvent à l’âge de la retraite. C’est aussi l’âge de la liberté ! On  est surpris de la richesse et de la variété de ces vies de travail et de la  formidable actualité de leurs démarches. C’est un bon bagage à un moment où une génération de jeunes théologiens prend courageusement la relève, au CTM en particulier.