Après Jésus le Christ et Le Dieu des chrétiens, on attendait depuis longtemps, dans sa version française, ce troisième volet de la réflexion théologique du cardinal Kasper.
Qu’est-ce que l’Église ? Quelle est sa mission ? Pourquoi l’Église et
comment ? Telles sont les questions ecclésiologiques auxquelles nous
nous heurtons si souvent dans nos communautés chrétiennes dans ce
dialogue que nous avons à vivre avec notre société européenne
déchristianisée ; telles sont aussi les questions qui ne cessent de
traverser les débats œcuméniques.lundi 14 juillet 2014
mardi 1 juillet 2014
Côté bibliothèque du CTM ...
Un certain nombre de nouveaux livres sont arrivés à la bibliothèque du CTM, certains en lien avec les cours de cette année.
Le
P.Christophe vous partage deux recensions qu'il avait rédigé en son
temps et qui permettent de prolonger le cours passé du deuxième
trimestre ou de commencer à s'intéresser à des cours ou conférences à
venir pour l'année 2014-2015 :
mardi 3 juin 2014
L'Arche de Jean Vanier, un signe pour notre monde ?
Dans les
jardins du CTM, derrière la grange et la ferme, ont "poussé", il y a un
peu plus de deux ans, des bâtiments qui abritent des foyers de l'Arche
de Jean Vanier et un service d'activités de jour.
Qu'est-ce que l'Arche de Jean Vanier ?
Il y a quelques jours, en plein milieu du parc du CTM s'est élevé un grand chapiteau, pour une fête un peu particulière...
Le P.
Christophe, membre de l'équipe théologique du CTM est aussi prêtre
accompagnateur et engagé dans la communauté de l'Arche de Grenoble. Au
lendemain de la grande fête qui a eu lieu dans le parc du CTM, à
l'occasion de l'année de jubilé pour les 50 ans de fondation des
communautés de l'Arche par Jean Vanier, il nous livre quelques
réflexions personnelles, juste comme un avant goût pour découvrir un peu
plus...
jeudi 29 mai 2014
lundi 26 mai 2014
L'esprit de Jérusalem
C'était il y a 50 ans. C'était une rencontre historique dont
on semble ne plus bien ou pas toujours mesurer la gravité et
l'importance tant on s'habitue vite aux choses. Le pape catholique
rencontrait le patriarche de Constantinople, le patriarche dit
"œcuménique" (au sens de son rôle de communion dans l'orthodoxie).
Rencontre historique car depuis le schisme de 1054 et surtout depuis sa
"consommation" par le sac de Constantinople de 1204 (au cœur de la 4ème
croisade) pareille rencontre n'était pas arrivée et pouvait sembler
inenvisageable !
L'Eglise catholique est alors en plein concile Vatican II. Paul VI et Athénagoras se rencontrent à Jérusalem, en pèlerins qui décident de se reconnaître frères et qui vont ainsi donner à leur Eglise d'apprendre concrètement, petit à petit, à se reconnaître sœurs, au-delà des divisions et des blessures du passé.
L'Eglise catholique est alors en plein concile Vatican II. Paul VI et Athénagoras se rencontrent à Jérusalem, en pèlerins qui décident de se reconnaître frères et qui vont ainsi donner à leur Eglise d'apprendre concrètement, petit à petit, à se reconnaître sœurs, au-delà des divisions et des blessures du passé.
mardi 20 mai 2014
Cristeros
C'est une page sombre de l'histoire. Celle du Mexique, celle
aussi de l'Eglise. Une page sombre de l'histoire du XXème siècle. Ce
film veut en être le témoin, à sa façon. Nous sommes dans les années
1920, le président Callès décide de mener un combat antireligieux ; la
violence se déchaîne. Que faire face à cela ? Une révolte pacifique ?
Prendre les armes ?
Il peut être facile de juger, se dire qu'on
aurait prôné la paix. Et de fait, peut-on légitimement - pardon,
moralement - prendre les armes au nom de sa foi ? On aurait vite fait de
plaquer nos idées, d'un côté comme de l'autre...
En tout cas, ce
qui est sûr, et ce que ce film nous montre bien, c'est que la violence
et le déni des libertés engendrent la violence, et qu'on ne peut rester
stoïque et insensible d'autant plus quand tout cela coûte la vie à des
milliers de personnes qui n'ont rien demandé d'autre que d'avoir le
droit de vivre et de vivre leur foi.
jeudi 15 mai 2014
Protestantismes
Le journal Le Point sort un Hors Série dans sa collection
Références, sur le protestantisme, ses figures fondatrices et quelques
textes fondateurs commentés. Il faut d'ailleurs, à la suite des auteurs,
parler de Protestantismes, au pluriel ; car, nous le voyons bien autour
de nous, ces Églises ou communautés ecclésiales sont multiples et très
variées, de ceux qu'on appelait les Réformés ou calvinistes aux
évangéliques de tous ordres et aux charismatiques plus ou moins
démonstratifs !
Alors que toutes ces Églises issues de la
Réformation du XVIème siècle s'apprêtent à fêter ou plutôt commémorer
les évènements fondateurs de 1517, ce numéro spécial et une belle
invitation à entrer dans une connaissance ou une découverte ou un
approfondissement de ce monde que nous côtoyons, parfois sans vraiment
le savoir, mais dont nous avons plus de clichés qu'une compréhension
réelle quand nous n'en sommes pas.
Question de sens
Une personne m’a dit : je ne sais plus qu’espérer pour mes enfants ? Il y a tant de catastrophes annoncées.
Je lui ai demandé : quelles catastrophes seraient plus terribles que celles affrontées par nos ainées ? L’histoire montre une humanité toute traversée par des cataclysmiques naturels et humains épouvantables. La lutte pour la vie a toujours été présente. Les grands mythes l’énoncent du déluge au grand scandale de Caïn fratricide dominé par la bête tapie à sa porte. L’histoire des peuples est marquée par déportations, tentatives d’anéantissement avec domination et tyrannie.
Aujourd’hui, dans la lutte pour la vie « il n’y a rien de nouveau sous le soleil ». ? Les catastrophes seront encore là ... Ne serait-il pas plus intéressant de poser la question différemment ?
Je lui ai demandé : quelles catastrophes seraient plus terribles que celles affrontées par nos ainées ? L’histoire montre une humanité toute traversée par des cataclysmiques naturels et humains épouvantables. La lutte pour la vie a toujours été présente. Les grands mythes l’énoncent du déluge au grand scandale de Caïn fratricide dominé par la bête tapie à sa porte. L’histoire des peuples est marquée par déportations, tentatives d’anéantissement avec domination et tyrannie.
Aujourd’hui, dans la lutte pour la vie « il n’y a rien de nouveau sous le soleil ». ? Les catastrophes seront encore là ... Ne serait-il pas plus intéressant de poser la question différemment ?
vendredi 2 mai 2014
Nouveau à la rentrée prochaine : le DUET
Nous vous proposerons dès la rentrée 2014
un parcours universitaire sur trois ans :
le Diplôme Universitaire d'Etudes Théologiques (DUET).
Ce diplôme valide un parcours universitaire cohérent d'étude sur les données fondamentales de la foi chrétienne en philosophie, exégèse biblique, théologie dogmatique, morale et histoire de l'Eglise.
Le CTM souhaite ainsi contribuer à un approfondissement de la foi des chrétiens, et tout spécialement ceux qui travaillent et qui ne peuvent se libérer en journée.
Le DUET permet l'inscription pour des formations approfondies telles qu'elle les délivre, par exemple, l'Université Catholique de Lyon : formation pastorale ou DUFP à l'IPER ou bien Baccalauréat Canonique, puis Licence de Théologie Canonique.
Plus de renseignements sur notre site : http://www.ctm-grenoble.org/duet.php
--Bertrand Dumas, Directeur du CTM
lundi 21 avril 2014
La réception de Vatican II et les Eglises
En mars 2012 s'était tenu à Paris, à l'Institut Supérieur des Etudes
Oecuméniques (ISEO), un colloque passionnant sur la réception du concile
Vatican II du point de vue des "effets" pour les différentes Eglises et
notamment des appels que ce concile, de l'Eglise catholique, peut être
ou provoquer aujourd'hui pour les autres Eglises et pour le dialogue
oecuménique.
On attendait avec une certaine impatience la publication des actes de ce colloque tant les interventions furent intéressantes pour une majorité d'entre elles. Signalons par exemple celle de Mgr David Hamid, évêque anglican, celle d'Elisabeth Parmentier, pasteur luthérienne, celle de Mgr Gabriel de Comane alors évêque pour les orthodoxes russes du patriarcat de Constantinople en Europe (depuis décédé et qui témoignait alors avoir quitté l'Eglise catholique à cause des questions liturgiques et notamment de langue et qui aujourd'hui - en tout cas à ce moment là - essayait de faire comprendre à ses fidèles et les communautés qui lui étaient confiées combien il devenait important en terme d'évangélisation de traduire la liturgie orthodoxe du slavon aux langues vernaculaires, en Europe) - son successeur comme évêque pour les orthodoxes russes du patriarcat de Constantinople en l'Europe, Job Getcha, était intervenu lui aussi, au titre du cours qu'il donnait à l'époque en liturgie "comparée", à l'ISEO.
Parmi les contributions importantes, rappelons aussi celle de Mgr Rouet ainsi que la conférence magistrale de Bernard Sesboüé, sur la réception ; l'intervention, également, de Laurent Villemin sur les différentes ecclésiologies qui traversent les textes du concile Vatican II. Signalons enfin la contribution particulièrement marquante pour beaucoup qu'avait été celle de Calin Saplacan, Grec-catholique roumain, sur le concept de "frontière" à partir duquel il avait parlé de la réception de Vatican II au titre des Eglises uniates, pour elles et quant à elles.
Vous l'aurez compris dans ces quelques lignes, ce colloque ut riche et passionnant, même si telle ou telle intervention de départ, plutôt de l'ordre du témoignage, fut moins percutante. Les aptes aujourd'hui publiés sont donc d'un grand intérêt à l'heure où nous célébrons au cours de ces années les 50 ans du concile Vatican II et notamment, en novembre prochain, les 50 ans du décret sur l'oecuménisme et donc de l'entrée officielle de l'Eglise catholique dans le mouvement et la recherche oecuméniques.
Ce livre sera prochainement disponible à la bibliothèque du CTM.
--
P. Ch. Delaigue
On attendait avec une certaine impatience la publication des actes de ce colloque tant les interventions furent intéressantes pour une majorité d'entre elles. Signalons par exemple celle de Mgr David Hamid, évêque anglican, celle d'Elisabeth Parmentier, pasteur luthérienne, celle de Mgr Gabriel de Comane alors évêque pour les orthodoxes russes du patriarcat de Constantinople en Europe (depuis décédé et qui témoignait alors avoir quitté l'Eglise catholique à cause des questions liturgiques et notamment de langue et qui aujourd'hui - en tout cas à ce moment là - essayait de faire comprendre à ses fidèles et les communautés qui lui étaient confiées combien il devenait important en terme d'évangélisation de traduire la liturgie orthodoxe du slavon aux langues vernaculaires, en Europe) - son successeur comme évêque pour les orthodoxes russes du patriarcat de Constantinople en l'Europe, Job Getcha, était intervenu lui aussi, au titre du cours qu'il donnait à l'époque en liturgie "comparée", à l'ISEO.
Parmi les contributions importantes, rappelons aussi celle de Mgr Rouet ainsi que la conférence magistrale de Bernard Sesboüé, sur la réception ; l'intervention, également, de Laurent Villemin sur les différentes ecclésiologies qui traversent les textes du concile Vatican II. Signalons enfin la contribution particulièrement marquante pour beaucoup qu'avait été celle de Calin Saplacan, Grec-catholique roumain, sur le concept de "frontière" à partir duquel il avait parlé de la réception de Vatican II au titre des Eglises uniates, pour elles et quant à elles.
Vous l'aurez compris dans ces quelques lignes, ce colloque ut riche et passionnant, même si telle ou telle intervention de départ, plutôt de l'ordre du témoignage, fut moins percutante. Les aptes aujourd'hui publiés sont donc d'un grand intérêt à l'heure où nous célébrons au cours de ces années les 50 ans du concile Vatican II et notamment, en novembre prochain, les 50 ans du décret sur l'oecuménisme et donc de l'entrée officielle de l'Eglise catholique dans le mouvement et la recherche oecuméniques.
Ce livre sera prochainement disponible à la bibliothèque du CTM.
--
P. Ch. Delaigue
mardi 8 avril 2014
L'idée de Dieu, selon Anselme de Cantorbery
Il s'agit de plonger dans la quête la plus
intelligente qui soit de l'idée que l'on serait en droit de se faire de Celui à
qui l'on donne foi "FIDES QUAERENS INTELLECTUM" et d'en comprendre
les limites autorisées : « tu ne
feras pas d'image de YHWH » (même mentale).
L'œuvre
d'Anselme a une valeur propre, même s'il a été influencé par Augustin, son
Maître. Il a réalisé un progrès considérable non seulement sur ses
contemporains et ses prédécesseurs immédiats - quant à ceux-ci un abîme l'en
sépare - mais aussi sur Augustin
lui-même.
L'impulsion
de son esprit se sent dans toutes les écoles du Moyen-Age, ses formules sont
bien vite devenues traditionnelles. Thomas d'Aquin comme Bonaventure peuvent à
titre différent être considérés comme ses disciples et continuateurs de son œuvre.
lundi 7 avril 2014
Geneviève Berail sur l'évangélisme de François d'Assise
Le décès de Jacques Le
Goff, dont les leçons ont été si utiles à notre groupe de travail "Culture
et théologie au moyen-âge", nous donne l'occasion de communiquer son
dernier "apport", au travail de Geneviève Berail sur l'évangélisme
de François d'Assise. Il s'agit de la préface, utilisée par Geneviève comme
introduction, au livre de Le Goff sur François d'Assise.
Préface
François d’Assise, personnage historique, contemporain
du tournant décisif pour la Chrétienté occidentale des XII°-XIII°s. Ce moment
où le Moyen-Age se modernise, devient dynamique, fait bouger la religion et la
société. Lieu bouillonnant de ces changements en Occident : l’Italie
centrale.
Visitez la galerie des ancêtres... théologiques !
Ces “ancêtres” là ne sont
pas du moyen-âge et la plupart d’entre eux sont, grâce à Dieu, encore bien
vivants. Mais quand on peut les passer
en revue, on a envie de dire, comme Victor Hugo, “J’en passe et des meilleurs”
!
La revue de théologie des dominicains lyonnais, “Lumière et Vie”, vient de fermer ses portes, faute d’avoir
su devenir à temps site ou blog... Mais elle a eu la bonne idée de publier une
longue série d’interviews de théologiens et de théologiennes
francophones, catholiques ou protestants. arrivant souvent à l’âge de la
retraite. C’est aussi l’âge de la liberté ! On
est surpris de la richesse et de la variété de ces vies de travail et de
la formidable actualité de leurs
démarches. C’est un bon bagage à un moment où une génération de jeunes
théologiens prend courageusement la relève, au CTM en particulier.
mercredi 19 mars 2014
Retour sur la formation "chez vous" : Les chants du Serviteur
Le CTM peut répondre à vos demandes, paroissiales par exemple,
pour des formations "chez vous". C'était le cas en ce début de
carême, à la paroisse St François d'Assise (Bourgoin-Jallieu et environs).
Isabelle Carlier était invitée comme bibliste pour aider la paroisse à orienter
son temps de carême : nous tourner déjà vers le but de notre marche que sera la
Passion et la Résurrection du Christ. C'est par la lecture et l'étude, ensemble, des « Chants du
Serviteur » dans le Livre d' Isaïe que la soixantaine de participants a
commencé ce chemin vers la Semaine Sainte, pendant laquelle ces textes sont
proposés par la liturgie.
Au total, ce sont 4 poèmes [1]
qui se trouvent dans la deuxième partie du livre d'Isaïe, appelé aussi le
"Livre de la Consolation" (les ch. 40 à 55, qui datent de la fin de
l'Exil) : trois que nous avons lu ensemble le soir du mercredi des
cendres, le 4ème (appelé "le chant du serviteur souffrant", et lu en
première lecture le Vendredi-Saint) étant en réserve pour une soirée juste
avant la Semaine Sainte, le 9 avril.
Qui est ce "serviteur" dont nous parle Isaïe ? Ce
serviteur qui fait l'expérience d'un Dieu créateur et sauveur qui l'envoie en
mission et qui sera/est sa force, ce serviteur qui va vivre la fragilité au
cœur de laquelle, pourtant, il révélera la splendeur du Dieu unique qui est à
ses côtés. Il est à la fois Israël dans sa mission de révéler la lumière aux
nations et à la fois ce personnage qui doit rassembler Israël. Il est celui que
les premiers chrétiens comprendront comme le Messie annoncé et promis : en lui
ils verront une figure et une annonce de Jésus lui-même, mis à part pour
rassembler Israël et ouvrir l'Alliance aux nations, Jésus lui-même qui va
souffrir comme ce serviteur mais révéler pourtant et ainsi le salut de Dieu.
Relire ces chants du serviteur pour entrer en carême, c'est
entendre les espérances et la foi d'un peuple, et c'est fixer déjà nos regards
sur le Christ dont on va découvrir toujours et encore qu'il vient accomplir les Écritures de façon étonnante. Le Christ qui porte en lui-même les questions
existentielles du peuple d'Israël, celles de ce serviteur en Isaïe, celles de
chacun de nous.
Une invitation pour ce carême à entendre le cri de chacun, afin d'être de ces disciples dont la
parole qui vient de Dieu peut réconforter et apaiser, de ces disciples qui
écoutent et laissent ainsi surgir une clarté de salut qui vient de Dieu
lui-même. Une invitation aussi à fixer déjà nos regards sur le Christ qui nous
aime jusqu'au bout et qui veut nous redire : quoi qu'il arrive, la lumière peut
poindre au cœur de toute ténèbre ; si nous mettons notre assurance en Dieu,
quoi qu'il arrive, la vie est/sera plus forte que tout mal et que toute mort,
avec Jésus comme ami et compagnon de route. C'est proposé à tous, nous sommes
appelés à en être témoins...
[1]
dont voici les références : Is 42,1-9; 49,1-11; 50,4-10; 52,13-15 et 53.
Libellés :
Formation
Pays/territoire :
Bourgoin-Jallieu, France
lundi 17 février 2014
Le Christ juif
Un coup de cœur pour le livre de Daniel Boyarin "Le Christ juif", dont la
presse parle assez largement et qui se lit facilement pour qui connaît un peu
le judaïsme contemporain de Jésus. Voilà un historien américain juif (qui se dit
pratiquant) qui lit très finement les évangiles et replace les enseignements de
Jésus dans le contexte de la Tradition juive et des textes inter testamentaires
qui circulaient au temps de Jésus.
En analysant longuement la figure du "Fils
de l'Homme" il montre que l'idée de la venue d'un Messie envoyé de Dieu,
“Rédempteur divino-humain”, se trouve dans Daniel 7 et était acceptée par une
certaine tradition juive. De même la figure du Serviteur souffrant d’Is 53
pouvait s’appliquer au Messie à venir (et non seulement au peuple d’Israël)
selon certaines interprétations juives. Pour cela, il s’appuie largement sur
les textes inter-testamentaires et conclut que les éléments de la christologie
chrétienne à venir étaient déjà en place au moment de la vie de Jésus et qu'il
n'y a donc rien d'étonnant à ce que des juifs se soient mis à sa suite.
Au XII° siècle: à temps nouveaux, nouvelles théologies...
La théologie au 12° siècle, CHENU Marie-Dominique
(1895-1990) Paris : Vrin 2006 - 407 page.
Ce livre classique de MD Chenu, expose un
renouveau de la pensée chrétienne, qui s’enracine dans les ouvertures et dans
les conflits d’une société européenne en pleine mutation. Il
s’agit d’un livre “d’histoire des idées” et, au dire de Jacques Le Goff, un des
meilleurs. C’est un moment capital de l’histoire de la théologie chrétienne
occidentale, au coeur de la “Renaissance
“ du XIIème siècle. Chenu
explore ici la naissance, de la théologie latine proprement dite. Phase
décisive par la mise en place de catégories fondamentales qui baliseront la
pensée européenne pour des siècles : l’autonomie et l’accessibilité de la
nature, la possibilité de tout juger à partir des exigences de la raison, y
compris les contenus religieux, Le “propre de l’homme”, le ”pourquoi” de son
existence, le rôle de l’histoire. Le passage de la littérature, avec ses
grammaires, à la philosophie, avec ses questions.
Un concile de l'Église orthodoxe ?
Le concile Vatican II a été un évènement ecclésial
d'importance pour l’Église catholique romaine, il y a 50 ans maintenant.
On ne le redira jamais assez. Et c'est par ce concile que l’Église
catholique est entrée officiellement et pleinement dans le dialogue œcuménique. Parmi les actes posés, en parallèle des textes votés, on se
souviendra par exemple de la visite de Paul VI et Athénagoras à
Jérusalem puis de la levée réciproque des excommunications entre Rome et
Constantinople.
L’Église orthodoxe avec laquelle nous dialoguons
depuis ces évènements est une Eglise composée de plusieurs Eglises
patriarcales en communion dont les deux plus emblématiques sont l'Eglise
orthodoxe grecque (Patriarcat de Constantinople), dont le primat assure
un ministère de communion au sein de l'Orthodoxie, et l'Eglise
orthodoxe de Moscou et de toute la Russie, la plus importante en nombre
de fidèles. On compte également 13 autres Églises dites orthodoxes.
lundi 10 février 2014
Le concile de Trente. Ce qui s'est vraiment passé
Pour qui n'est pas un spécialiste de cette période de l'histoire
(comme moi) et pour qui aime l'histoire, alors ce livre est vraiment
passionnant. Il se lirait presque comme un roman. Encore faudrait-il ne
pas prendre trop vite la nausée à entendre combien les disputes
théologiques et ecclésiologiques de l'époque sont empreintes en fait de
querelles politiques aux enjeux important.
Car plus que l'histoire
seule des débats théologiques et pastoraux qui traversèrent le concile
de Trente, son histoire, sa mise en place, ses débats, et plus largement
les évènements ecclésiaux de l'époque (Réforme et Contre-réforme),
c'est tout autant l'histoire politique de l'époque qui nous est ici
racontée, celle qui nous permet de comprendre, du coup, les enjeux
ecclésiaux et diplomatiques des questions théologiques disputées. Et
pour qui aime l'histoire, c'est passionnant, et relativement grand
public je pense (même si, il est vrai, il faut quand même s'accrocher un
peu pour suivre mais aussi pour supporter parfois tant de soubresauts
diplomatiques quand ce ne sont pas des magouilles d'un camp contre un
autre).
mercredi 22 janvier 2014
Un blog tout frais pour le CTM
Sur cette plateforme, vous aurez plaisir à retrouver des
retours de conférences, des portraits, des suggestions de livres, et
bien d'autres encore.
N'hésitez pas à faire passer la nouvelle dans votre entourage et à vous inscrire en bas pour recevoir les articles du blog en avant première dans votre boite email.
--N'hésitez pas à faire passer la nouvelle dans votre entourage et à vous inscrire en bas pour recevoir les articles du blog en avant première dans votre boite email.
L’équipe du CTM
lundi 20 janvier 2014
Vers l'intercommunion ?
Le livre n'est pas tout jeune puisqu'il date de 1970 et que l’œcuménisme en était à ses premières heures, notamment du côté
catholique qui sortait à peine de ses années de concile Vatican II ; et
sans doute faudrait-il mettre un point d'interrogation au titre de ces
pages (ce que je me suis permis en l'ajoutant au titre de ce post' !).
Quoi qu'il en soit ces pages sont passionnantes, fort stimulantes. Elles
sont co-signées par trois auteurs qui nous offrent là trois
contributions complémentaires qui sont trois éclairages confessionnels à
cette question de la communion eucharistique entre membre de diverses Églises et même à cette autre question de célébrations eucharistiques
communes (question datée maintenant... mais intéressante à poser ou
plutôt à penser).
Ces pages nous invitent à réfléchir à notre foi
eucharistique en la présence du Christ dans/par le pain et le vin
consacrés, sous l'action de l'Esprit Saint, présence donnée qui permet à
ceux qui communient de devenir ensemble ce qu'ils reçoivent.
Ces
pages nous invitent aussi à réfléchir aux "conditions" de foi commune au
Christ et aux sacrements, mais aussi à l'incarnation concrète de cette
foi dans la vie de nos Église et dans une recherche réelle d'unité entre
nous. Ce qui pose inévitablement la question de qui est l’Église, et
pourquoi ; et, par ricochet, celle des ministères (on le voit dans ce
livre)...
mardi 7 janvier 2014
La joie de l'évangile! Retours sur la conférence Evangelii Gaudium du 17/12/2013 (Document du Pape François)
Alors que de grands
changements s’opèrent dans notre société actuelle, entraînant la précarité, les
disparités sociales, l’exclusion, et créant un paysage toujours plus
individualiste, basé sur l’argent, et au sein duquel rapidement nous pouvons rapidement
perdre pied, le Pape François, dans son exhortation Evangelii Gaudium (2013), nous invite à retrouver des repères, et accepter
ces changements comme des « défis pour croître », comme une étape inéluctable
de l’Eglise où la solidarité chrétienne est plus que jamais la substance qui changera
le monde.
En effet, le Pape nous appelle
aujourd’hui à (re)découvrir la joie de l’Evangile. Il appelle toute l’Eglise,
comme il nous appelle tous dans notre quotidien, à manifester cette joie de
connaître Jésus, toujours, en tout lieu, et à tout homme, pour ne pas rentrer
nous-mêmes dans un égoïsme et un individualisme de la foi.
Ainsi, c’est en compagnie d’une cinquantaine de participants, et guidés par le Père Christophe Delaigue, que nos conférenciers Mgr Guy de Kerimel, le Père Daniel Blaj et Sœur Véronique Minet se sont réunis au Centre Théologique de Meylan pour mettre en exergue les grandes lignes du document du Pape à la fois de façon théologique et pastorale. Une manière de terminer l’année 2013 en beauté pour attaquer la nouvelle année avec joie.
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